mardi 15 octobre 2013
Zarathoustra
Voilà je suis enfin arrivé au bout du Zarathoustra de Nietzsche. Je l'avais acheté il y a trois ans, avec l'ambition de le lire au moment de l'élaboration du tome 4. Parallèlement, j'ai relu mon tome 3 sous sa forme finale il y a deux jours. Et l'envie que j'avais de faire un quatrième tome complexe et poétique s'est évaporée. Bien sûr j'ai écris plein de pistes intéressantes en lisant Zarathoustra, mais je crois que le troisième tome a rassasié mes envies de complexité. Je vais tâcher de ne garder que l'essence concentrée de mes sensations, pour aller vers un tome final clair, calme et beau. Trêve de philosophie, il est temps d'aller vers l'émotion.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Bon courage ! Vivement le final...
RépondreSupprimerJ'ai moi aussi mon troisième tome !!!
RépondreSupprimerMais je vais attendre ce week-end pour le déguster bien tranquillement et dans les conditions idéales... Pour m'aider à patienter j'ai aussi acheter trois autres albums de BD que je vais commencer à lire. Il faut dire que je trouve le mois d'octobre riche en sortie (je ne sais pas si c'est parce que c'est également le mois de mon anniversaire et que donc propice à lister mes attentes).
Dans tous les cas la lecture du troisième tome aura une dimension différente car contrairement aux deux premiers je vais le découvrir en ayant suivi ce blog et en m'ayant donc préalablement projeté dans ce nouvel opus.
Z
Dans une première lecture je me disais qu'Aâma oscillait entre Philip K.Dick et Dan Simmons, ce serait donc cette deuxième option pour le final ?
RépondreSupprimerPas lu Dan Simmons. Oui je sais, honte. Mais je crois qu'Aâma oscille entre pas mal de trucs...
SupprimerHypérion est à lire, l'auteur fait un vrai travail sur l'angoisse. C'est la culture de départ qui m'a fait faire le rapprochement avec Aâma. Il y a de la même façon une entreprise surpuissante et un monde qui fait cohabiter plusieurs strates.
SupprimerCe qui n'est pas follement original, convenons-en... Mais je suis sûr que c'est très bien, mais le temps manque, les livres sont nombreux, et il faut faire des choix.
Supprimer« Je vais tâcher de ne garder que l'essence concentrée de mes sensations, pour aller vers un tome final clair, calme et beau. Trêve de philosophie, il est temps d'aller vers l'émotion. »
RépondreSupprimerL‘un n’empêche pas l’autre : il n’y a qu’un pas de la poésie (évidemment votre phrase rappelle le « tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté » baudelairien), à la philosophie (celle de Nietzsche donc), puisque ce dernier vénérait le premier, et avait même transcrit dans un de ses cahiers la phrase de Baudelaire : « La véritable civilisation est dans la diminution du péché originel ». Phrase qu’on pourrait méditer en regard de la civilisation de Radiant où on ne lit plus (péché originel = connaissance = lecture pour résumer), et aussi d’aâma (création –accélérée- d’un monde primordiale, d’un eden) peut-être ?
Cette note est amusante d’ailleurs, je me disais au fur et à mesure de ma lecture, qu’une lecture nietzschéenne d’aâma (et notamment sur ce troisième tome) était possible justement (outre ses qualités propres que je n’oublie pas évidemment) :
Verloc apparait d’abord comme Platonicien, idéaliste (refus des implants entre autres, et poursuite d’Idées jusqu’au déni du réel, dans un monde basé sur l’apparence et les faux-semblants depuis Radiant jusqu’au désert de miroirs) puis Schopenhauerien de par son pessimisme et le remède qu’il a à cette souffrance (l’esthétisme – les livres ici en l’occurrence d’abord, puis la contemplation esthétique).
Ensuite alors il devient Nietzschéen, c’est-à-dire qu’il devient un surhomme au fur et à mesure de ce dernier tome :
Il connait le réel qui pour Nietzsche est volonté de puissance, c'est-à-dire qu’il se rend compte progressivement qu’il est porteur d’une force et que cette force l’anime (on peut citer plusieurs passages où c’est visible),
Il consent au réel, il ne se rebelle plus contre lui (notamment en acceptant la nature autour de lui d’abord, puis au point culminant en acceptant les morts, et en particulier celle de son frère) comme il le faisait lors des 2 premiers tomes et en ouverture du troisième « A moins que toutes ses digressions pompeuses ne soient qu’une lâcheté de plus pour éviter d’affronter la réalité.» et
Il aime le réel à la fin du tome 3, il « devient ce qu’il est », avec aâma.
Il abandonne donc l’idéal ascétique et toute transcendance, et c’est ce qu’on peut voir résumé dans la dernière case (celle qui précède fait très Matrix au passage, avec le Surhomme typiquement, libéré de toute contrainte s’envole) : dans cette case gisent tous les éléments de sa vie d’avant, de sa vie d’homme : celui qui ne sait pas le réel c’est-à-dire la machine (le haut du corps de Churchill), et celui qui n’y consent pas (les jambes de Conrad), et celui qui n’était pas encore devenu ce qu’il est c'est-à-dire son passé avec son journal…
Dans mes bras!! J'adore qu'on me donne l'impression d'être hyper-intelligent! Et ça change des trop nombreux compte-rendus du type "beaucoup de questions mais peu de réponses..." (heureusement peu nombreux sur ce blog). Je me demande bien qui vous êtes, avec le même prénom que mon père...
SupprimerDonc le tome 4 signera la fin d'aama ? Dommage l'univers est génial, j'en aurais encore bouffé pendant 20 ans.
RépondreSupprimerJe m'étais promis de le garder un peu sous le coude mais ça marche jamais, d'ailleurs ça n'a pas marché, je viens de finir le tome 3 et je suis partagé entre une immense satisfaction et une frustration quasi équivalente...va falloir attendre ce tome 4!
RépondreSupprimerMerci Frederik, c'est grâce à des auteurs comme toi que je continue à écrire et dessiner, ça pousse à aller chercher l'inspiration tout ça...d'ailleurs j'y vais.
bon bah voila je vais faire simple,le tome 3 déchire,ma lecture a été zen et tranquille et pourtant ça bouge pas mal dans ce troisième tome,merci...tom
RépondreSupprimerJ’ai du m’y reprendre à deux fois pour lire ce troisième tome, parce que, tout d’abord, je l’ai lu trop rapidement mais aussi parce que, je crois plus que les deux premiers tomes, il est absolument nécessaire de bien considérer les dialogues.
RépondreSupprimerJ’ai un besoin absolu de me replonger dans les deux premiers tomes (ce n’est d’ailleurs pas sans plaisir) car j’avoue que certains détails m’échappent. Je dois préciser que le changement de rythme de ce troisième opus m’a quelque peu perturbé à la première lecture (moins à la seconde) et que j’ai besoin de vérifier celui des deux premiers volets. En outre, cet album est celui qui relie les deux narrations dans le temps (celui du passé (le journal) et celui du présent (la marche de Churchill et Verloc) qui ne laissent donc la place qu’au futur et donc au dénouement du quatrième et dernier album (enfin en théorie). Mais, je crois aussi, qu’apparaît le principe du récit en parallèle (celui où l’on découvre le professeur Woland). Donc relecture obligatoire de l’ensemble pour redécouvrir l’histoire dans son ensemble et au regard des nouvelles révélations.
Sur la question du graphisme maintenant je dois dire que je reste sur le cul. Ce qui est pour moi le plus remarquable c’est le travail énorme des expressions du visage, il y a notamment une case qui me hante et ne me lâche pas. Depuis que je lis de la BD c’est la deuxième fois que cela se produit (la première fois c’était une case de la BD Rébétiko de David Prud’homme) ça ne s’explique pas et je pense que c’est très personnel mais ça me laisse toute chose.
Z