Pâtisserie festive

Pâtisserie

D'après les peintures de Zhou Fan.

Time flies

Les années passent, la Lilja de Aâma a toujours le même âge. Pendant ce temps-là, la mienne ne cesse de grandir.

Joyeux Noël

P.38. C'est long, ça n'avance pas, ça patine, j'en ai plein les bottes... Où est l'âme d'Aâma?

Savonnette

Transport public

Jeter des ponts

Le tout nouveau pont Hans-Wilsdorf à deux pas de mon atelier, et une case de la planche 29.

Matière noire

Tête au carré

Ces jours, je devais écrire ce que je considère comme étant le dialogue le plus important de la série. Une longue discussion entre Conrad et Verloc, qui doit mêler des révélations importantes et des grands thèmes liés à l'évolution de l'humanité. Difficile de s'y mettre, de trouver le bon moment. Et hier soir, vers 22h, suite à l'écoute de l'émission La Tête au Carré du 29 novembre, sur le thème "l'homme peut-il s'adapter à lui-même?", plusieurs pages se sont mises à couler sans prévenir de mon stylo. Aaah, que ce genre de moment est agréable! Un long tunnel de trois heures. Seul au coeur de la montagne.

Domestique

Exigences mégalomanes

Guillaume Long tient un blog qui a du succès. Alors Guillaume Long a d'étranges exigences. Un peu comme Marilyn Monroe. Ou Mick Jagger. Bon, mais à un niveau bd, hein. Il m'a demandé si je pouvais le glisser dans la peau d'un personnage d'Aâma. Haha, il est jeune et naïf, il ne sait pas à quoi il s'expose! J'ai trouvé un chouette personnage secondaire tout à fait dans ses cordes! Et ce sera un plaisir. Je précise juste que je ne peux plus accepter d'autres demandes similaires. Déjà simplement parce qu'il n'y a plus trop de nouveaux personnages en prévision.

Le désert des miroirs

Mon grand-père adorait les livres. Tellement d'ailleurs, qu'il a très peu partagé sa passion avec moi quand j'étais petit. Je risquais sans doute de les abîmer. Mon grand-père était un peu bizarre. Quand j'avais 18 ans, il est mort. Il y a quelques années, il a fallu décider quels livres de sa collection seraient vendus, et lesquels je voulais garder pour moi. Dans le lot que j'ai gardé, il y avait "Le désert de miroirs", de Max Frisch. Du même auteur j'avais lu avec beaucoup de plaisir le plus connu "Homo Faber". Mais j'ai tout de suite aimé ce titre, "Le désert des miroirs". Il a frappé ma mémoire, et j'ai décidé d'en faire le sous-titre du troisième Aâma, alors que j'étais encore en train de travailler sur le premier tome. Donc bien avant de savoir ce que j'allais y mettre. Oui, le titre est venu avant tout le reste. A tel point qu'avec le temps, il a profondément influé sur le cours du scénario global, et tout ce que je dessine en ce moment en découle! Il y a deux semaines, j'ai eu une idée saugrenue, je me suis dit que j'allais essayer de lire le livre de Frisch... Sait-on jamais. Eh bien je n'ai pas réussi. Je me suis ennuyé. Même si dans un petit cercle critique de l'époque, c'est un livre qui a déclenché quelques écrits puisqu'il traite de l'identité et du rapport de l'auteur à la création de ses personnages. Tant pis. Chez Gallimard, on me dit qu'il ne devrait pas y avoir de problème juridique, puisque je repiquerais le titre en tant que sous-titre, et que ça se fait tout le temps. Alors, je l'annonce, il y a toutes les chances pour que ce troisième tome s'appelle Le Désert des Miroirs. Oui, je continue à trouver que ça claque.

Transmutations

Welcome willkommen bienvenue

Alors voilà, on y est! A l'aéroport de Madrid, pour expliquer l'utilisation du check-in électronique, il y a un monsieur-hologramme. Bon, techniquement, ce n'est pas un hologramme, c'est une rétro-projection d'un mec sur une forme découpée en plexiglas. Mais il est là, il vous parle, il vous sourit comme un tueur en série, il a de belles mains expressives comme le mime Marceau, il parle toutes les langues, il est propre, ne dort pas, ne mange pas, ne pose pas de questions, et n'a aucune raison de faire partie des milliers de manifestants qui occupent les rues de sa ville. Mais que reste-t-il aux auteurs de science-fiction?

Mais qu'ont-ils fait...

...à ce pauvre Churchill?

Miroirs

Dans le comics Nou3 de Grant Morrison et Frank Quitely, très étrange et parfois discutable, mais néanmoins très stimulant, il y a quelques jolies idées de ce que je préfère appeler "mise en cases" plutôt que "mise en scène" (mais ceci est un autre débat). Des idées pour illustrer les différences de perception de l'écoulement du temps entre les animaux et les hommes. Alors j'ai pioché. Bon il est vite apparu évident que le même système ne pourrait pas s'appliquer à ce que je voulais faire, mais en fouinant un peu à partir de leurs trouvailles, je suis arrivé à quelque chose. Que je ne montrerai pas ici. Eh non. Mais ça fait du bien de réaliser que les inspirations proviennent aussi parfois d'autres bandes dessinées.

Vagues épaisses

Vague épaisse

D'après les photos de Alessandro Pucinelli.

Pierre blanche

Un peu marre de voyager. Alors content de retrouver des sensations. C'est rare, je le marque d'une pierre blanche. Ce souvent les cases les plus anodines qui procurent le plus de plaisir. Il faudra juste retoucher un poil la tête de Verloc. Mais à part ça, le bruit du pinceau sur le papier fut harmonieux, l'équilibre des noirs, la compo des personnages. J'aime qu'une case se déroule sans accrocs.

Détail et expo

Aujourd'hui, j'ai écouté en podcast un épisode de Histoires de peinture du merveilleux et complètement fou Daniel Arasse, et il parlait du nombril du Saint-Sébastien d'Antonello de Messine, qui serait en fait un oeil. L'oeil du peintre qui regarde et séduit le spectateur. Résumé de sa théorie ICI. Et je dessinais en même temps dans une case de la planche 25 cette fameuse créature qui hante sous différentes formes ce blog depuis des mois (voir messages précédents). Et je me suis dit qu'il serait amusant d'en dessiner une de face, dans le fond. Celle qui vous regarde. Vous qui vous rappellerez ce message en lisant le troisième tome, vous saurez alors qu'à ce moment-là, je vous regarderai. Et à part ça, jolie expo d'une dizaine de planches originales d'Aâma à la bibliothèque de Rennes. Infos ICI.

Le désert de l'oeil 3

Le désert de l'oeil 2

Le désert de l'oeil

La suite de CECI et de CELA. Et à part ça, je rappelle que je serai jeudi et vendredi à la galerie Brüsel à Bruxelles, pour signer et parler et montrer. Ici.

Autocitation

Il y a quelques temps, j'avais vu ça dans la vitrine d'une galerie à Genève. Rien à voir avec Aâma, désolé. Juste parce que je trie les photos de mon téléphone.

Coloscopie

...et la case qui se cachait derrière les fameux mots cryptés. Dans une qualité de reproduction qui frôle tout de même la perfection...

Tout est dans tout

Wolinski avait raison. En rentrant de St.-Malo, je me replonge dans les notes de scénario que j'avais prises avant de partir, et je souris en me relisant. Evidemment, c'est crypté, il n'y a que moi à savoir ce qui figurera dans la case qui se cache derrière ces mots pour le moins abscons... Je sais, le niveau du blog est en train de plonger, mais je vais me reprendre.

Besoin désespéré de reconnaissance

Aâma Prix BD 2012 du magazine Le Point. La preuve ici. L'article fait des références un peu lourdes à porter, mais bon, c'est mieux que de la méchanceté ou de l'indifférence hein! Et Wolinski a dit qu'il aimait beaucoup ces livres, parce que je faisais de la SF qui sentait le caca. Sacré Georges, il sait me faire plaisir!

En cascade

Donc samedi à St.-Malo, débat Le Point. Oui, le journal. Le Point. De 15h à 16h en public. Avec François Bourgeon. Autour de la science-fiction en BD je présume. Etrange évènement en ce qui me concerne, à mi-chemin entre l'émotion profonde et la cocasserie la plus gênante. Peut-être aurais-je quelque chose de plus précis à raconter en revenant.

Ansel Adams

J'ai découvert Ansel Adams à l'adolescence, dans un vieux livre de la bibliothèque de mon école. Des images qui ne m'ont jamais quitté depuis. Elles me procurent un intense sentiment de dépeuplement et de désolation. Je les ai très souvent re-dessinées. Pour moi, comme ça. Il était temps que l'une d'entre elles inspire une case. Oregon, 1946. Tirée d'un merveilleux livre acheté aux USA qui rassemble des images plus rares, faites au Kodachrome, qu'il fut l'un des premiers a utiliser.

Grossesse

Chant électrique

D'après les photos de Hiroshi Sugimoto. Merci à Céline pour le lien. Et comme suggéré par Laurent, hop, il y a maintenant un moteur de recherche à l'intérieur du blog. Juste là, à droite...

Montagnes de chair

Upside down

J'ai relu ce tome 2. Et un détail m'est revenu. A un moment vers la fin, Churchill pousse Verloc du haut d'une falaise, et sa chute est amortie par un gros tas de pollen cotonneux. C'est un truc qui m'était resté en tête il y a des années en lisant un roman de Stefan Wul. Je ne me souviens plus du titre. Ni si c'était du pollen. Ou une falaise. Et ça m'est revenu en lisant ce tome 2 parce que ce week-end en dédicaces, j'ai vu que Ankama avait entamé sa série d'adaptations en BD des romans de Wul, avec Niourk. Mais ce détail n'était pas dans Niourk, ça je m'en souviens. Je me suis demandé s'ils allaient publier l'adaptation du roman où figurait ce détail et comment le dessinateur allait le traiter (si il décide de le garder...). Dommage que je ne souvienne plus du titre. Bref, ce qui est drôle et que j'avais aussi oublié, c'est qu'Ankama m'avait contacté pour faire une de ces adaptations alors qu'ils préparaient cette collection, parce qu'ils trouvaient qu'il y avait du Stefan Wul dans mon boulot. Et ceci bien avant qu'Aâma ne paraisse. Sans doute. Mais moi je ne suis pas très fan des adaptations en BD. C'est sûrement très marrant à faire, mais je trouve que ça supprime la question la plus primordiale, la plus angoissante et la plus passionnante en même temps, la question du "pourquoi?". Pourquoi fais-je ce livre? Qu'ai-je de tellement important à y mettre? Quel est lien que j'essaie de tendre entre le livre que je fais et ce qu'il y a de plus intime et de plus vibrant en moi ou dans la relation que j'ai avec le monde? Je n'ai évidemment aucune réponse claire à cette horrible question, mais je déteste éviter de me la poser. Pour le moment. Note stupide pour moi-même, j'aime ce genre de collisions, et puis j'ai oublié les images que je voulais mettre en ligne à mon atelier, alors il faut que j'écrive un truc pour faire vivre ce blog inutile. Ah et il y a un autre détail dans Aâma qui m'était venu en lisant du Wul, mais celui-là, je ne peux pas le révéler. Et puis de toute façon, je ne me rappelle plus du titre du livre non plus, et je suppose que dans Aâma il y a des millions de choses qui viennent de partout et dont je ne me souviens pas, en tout cas ce qui est sûr c'est rien de vient de Léo (même si on m'en parle souvent), parce que ça, je ne l'ai pas lu. Donc voilà. Etrange. Entre la mémoire qu'on a pas, la mémoire que les autres ont pour vous... Ces temps j'écoute les podcasts de l'émission Mauvais Genres de France culture. Mais comment ces mecs font pour se rappeler les titres de tous les livres qu'ils lisent??

Montreuil

Conservatoire de musique à Montreuil. Et à la librairie Folies d'encre, on m'a expliqué qu'à l'origine, l'architecte voulait utiliser des vieilles carlingues d'avion! Merveilleuses années 70! Détail incongru, j'aime beaucoup le tout petit monsieur barbu tout en bas, là, je me demande bien à quoi il pense.

Transformation

Merci à Tom Tirabosco pour ses merveilleuses photos de calamars géants dans du formol prises dans un sombre musée de la côte atlantique espagnole.

Momie

Exhumation

J'ai déterré un vieux carnet de 2002 avec de vieux croquis vaguement cartoon. Après digestion, la version de Aâma 3. Moins cartoon évidemment. Plus en phase avec le ton, qui se fait de plus en plus sombre et étrange. P.15.

Motionless

Voici les deux fameuses pages qui viennent de paraître dans le dernier numéro du trop classe Artreview Magazine. Je les mets là parce que... hem... ben parce que tout est lié.